Analyse quantitative de la charge virale en coronavirus félin pour la détermination de statut des animaux asymptomatiques en collectivité et pour le diagnostic de la PIF.
Pour plus d’information concernant le SARS-CoV2 (Covid-19)
Indications du test
- Evaluation de l’excrétion virale et de la contagiosité des chats en collectivité.
Détermination du statut des reproducteurs en élevage.
Détection des porteurs chroniques (analyses sur écouvillon rectal). - Diagnostic de la PIF chez les chats présentant des signes cliniques compatibles avec une PIF sèche ou humide. Confirmation des examens anatomo-pathologiques.
Caractéristiques du test
- RT-PCR en temps réel
- Seuil de détection
- Analyse quantitative de la charge virale pour la détermination de statut des animaux porteurs asymptomatiques
- Le test ne distingue pas les coronavirus entéritiques des coronavirus de la PIF. Le choix du prélèvement à analyser est donc très important pour que le résultat soit interprétable et informatif.
- Le test a été optimisé afin de ne pas détecter le virus dans le sang des animaux asymptomatiques (spécificité diagnostique du test de 96%) [évaluation sur 100 chats asymptomatiques porteurs de coronavirus entéritique].
Chez les chats atteints de PIF sèche, la sensibilité du test sur prélèvement sanguin est de 94%. Chez les chats atteints de PIF humide, la sensibilité du test sur liquide d’épanchement abdominal est de 100%.
Prélèvements à réaliser
- Animaux asymptomatiques : écouvillon rectal (ER).
Ce prélèvement n’est pas adéquat pour le diagnostic de PIF.
Attention les animaux porteurs ne seront pas détectés si l’analyse est réalisée sur un prélèvement sanguin. - Formes sèches de PIF : LCR (formes nerveuses), humeur aqueuse, biopsies rénales ou hépatiques, sang EDTA (éventuellement sang et ER pour réaliser une double analyse chez les jeunes chatons). Le prélèvement sanguin doit être réalisé au moment des pics d’hyperthermie.
Formes digestives : Noeud lymphatique mésentérique
Formes oculaires (uvéite isolée) : Humeur aqueuse
En post-mortem : organes présentant des lésions (rein, foie, poumon…). - Formes humides de PIF : liquide d’épanchement abdominal ou thoracique sur tube EDTA. La sensibilité est supérieure sur les épanchements abdominaux.
Interprétation du résultat
- Analyse sur écouvillon rectal (animal asymptomatique)
- Résultat négatif : absence de virus ou quantité inférieure au seuil de détection
- Charge virale faible ou très faible : l’animal n’est probablement pas un porteur chronique, il peut éliminer le virus et est peu contagieux.
- Charge virale moyenne, élevée et très élevée : l’animal est porteur de coronavirus et peut être un porteur chronique (à vérifier sur une seconde détermination quelques semaines plus tard pour les chats adultes, en particulier les reproducteurs). Ces animaux doivent être isolés car contagieux. Chez un chaton, des charges virales élevées sont fréquentes mais la plupart de ces animaux vont éliminer le virus, s’ils sont isolés des animaux excréteurs. Certains peuvent éventuellement présenter de la diarrhée.
- Suspicion de PIF - analyse sur sang EDTA : les animaux atteints de PIF sont virémiques au moment des pics d’hyperthermie. Un résultat négatif sur un prélèvement sanguin ne permet pas d’exclure une PIF avec certitude en particulier en début d’évolution (sensibilité du test Scanelis de 94%). Un résultat positif est très en faveur d’une PIF. Toutefois certains animaux asymptomatiques peuvent être positifs dans le sang pendant quelques semaines après une primo-infection par des coronavirus entéritiques ; contrairement aux animaux malades, leur charge virale rectale est très élevée. C’est pourquoi sur des animaux (en particulier jeunes chatons) qui ont pu être infectés récemment, il est recommandé de réaliser une double analyse sang/ER. Si le sang est positif et la charge rectale très élevée, il est possible qu’il s’agisse d’une infection récente par des coronavirus entéritiques, l’hypothèse de PIF est peu probable mais ne peut être écartée chez un jeune chaton.
- Suspicion de PIF - autres prélèvements : la présence de coronavirus dans le LCR ou l’humeur aqueuse permet de confirmer le diagnostic. Dans le cas d’une uvéite isolée, il est possible de retrouver le virus dans l’humeur aqueuse sans que l’animal ne développe une PIF. Dans les liquides d’épanchement, et surtout dans les organes, seules des charges virales significatives peuvent être interprétées. Si la quantité de virus est très faible dans les organes, l’hypothèse de PIF est peu probable et nous vous l’indiquerons sur le rapport d’analyse.
En raison de la complexité de la PIF et des particularités de notre test, ne pas hésiter à nous consulter pour le choix des prélèvements et une aide à l’interprétation des résultats.